Le 26 décembre à French Pass

Tout d'abord, il faut préciser que French Pass c'est : 10 maisons dont une épicerie basique, à peu près autant d'habitants permanents, 1 école quand même, 1 camping et 5 bateaux!
Le matin nous avons commencé par une petite balade pour aller admirer la fameuse et dangereuse passe depuis un point de vue. En bas à droite sur la photo c'est l'île du Sud de NZ et en arrière plan c'est d'Urville Island. Vous pouvez voir le courant très fort qui circule dans la passe et la rend si périlleuse. En fait le courant alterne : pendant 6h il va dans un sens et pendant 6h il va dans l'autre.

Pourquoi? Et bien c'est une question de marée. Il y a deux heures de décalage dans les marée entre l'un et l'autre côté de la passe. Par exemple, si la marée commence tout juste à redescendre du premier côté de la passe, elle est encore en train de monter de l'autre côté. Et quand la marée commence tout juste à monter du même premier côté (qui est toujours 2 h en avance) et bien elle est encore en train de descendre du côté à la traîne. Donc par le principe des vases communiquants on obtient un courant qui alterne.

L'après-midi nous avons fait un tour en bateau, pour découvrir la faune et les habitats de French Pass. Nous avons donc vu beaucoup d'oiseaux, des cormorans surtout (et des cailles!) et aussi quelques otaries. Le guide était le propriétaire du B&B où nous étions, un passionné de préservation de l'environnement. Il nous expliquait qu'il y a une vingtaine d'année, la Nouvelle Zélande était un vrai précurseur en matière de prise de conscience écologique mais qu'à l'heure actuelle il y a un certain nombre de choses qui laissent à désirer au niveau de la protection de l'environnement. Exemple : le département de l'agriculture qui est séparé du département de la mer lui-même indépendant du département de l'environnement. Du coup : les cultures intensives de moules et d'huitres asphyxient l'eau et tuent un certain nombre d'espèces= destruction de l'habitat et de la nourriture pour d'autres espèce comme les oiseaux. Et tous ceux qui devraient réfléchir au problème ensemble restent chacun dans leur coin!
Sinon voici aussi une photo d'une très belle fougère en "éclosion". C'était plus ou moins la saison, donc on en a vu tout plein mais je crois que celle là est la plus grosse et la plus belle que j'ai pu voir!

Comments

[Mylou]

J'oubliais le plus important, je me répète encore et toujours: merci Claire-Lyne pour tes récits et tes super photos!!

[Mylou]

Oh, mon commentaire précédent (qui montre que je lis les post de bas en haut) serait plus d'actualité ici! En effet, cela n'est pas rassurant, et comme le titrait le Courrier International ou Arte (ma mémoire me joue des tours), "Peut-on encore sauver la planète?". Mais il faut persévérer: regardons ce qui se passe en Chine, très lentement, mais sûrement ils prennent conscience que leurs villes ne sont plus vivables. De plus, qu'on ne dise pas que l'environnement n'est pas politique, car si la séparation des ministères ne le démontre pas...Allez, Philippe, courageons, même si c'est pas facile de faire bouger les mentalités!!

[Pap's]

Ce que tu racontes sur les intérêts divergents dans un pays réputé "écolo" ne me rend pas très optimiste au regard des comportements humains...